RECHERCHER ET APPUYER SUR ENTER

The Recharge of Pierre Loti

Exposition collective

L’installation reprend la forme du plan du sous-sol de la maison de Pierre Loti. Au centre, deux dessins (P8A : La cartographie de Rochefort, P8B : Le plan du sous-sol de la maison de Pierre Loti) fonctionnent comme des instructions. C’est une maison ludique, une maison immatérielle, une maison de la mémoire, une maison textuelle, une maison natale, une maison d’haleine, une maison d’enfance jamais réellement quittée… Théodora représente cette maison, comme une sorte de plan horizontal accroché verticalement sur le mur et composé par des espaces variés – des « espaces mentaux ».

Pour la structure de l’installation, elle s’inspire du plan du sous-sol de la maison de PL, parce que les souterrains sont, à ses yeux, liés au concept de « la recharge » – le premier chapitre de Let’s Bark, says the dog le décrit d’ailleurs : le narrateur suit Cerbère dans les souterrains de la ville d’Athènes afin de trouver son refuge pour « s’y recharger ». La première fois qu’elle a travaillé le concept de « la recharge », c’était pendant ses études d’architecture. « Recharger » est un verbe d'abord réservé à l'acte de recharger un navire en ravitaillement. L’espace de recharge est lié à un endroit où l’on peut s’isoler afin de « recharger ses batteries ». Ce peut être la chambre à coucher, le cinéma, des zones humides et des étendues d'eau - plages, bains... : des espaces comme lieux de nidification.

On dirait que PL se cache également dans les zones liquides pour « se recharger », et enfin pouvoir créer. Il a besoin de fuir en bateau, il a besoin de la fluidité de l’eau. Elle se focalise sur ce processus créatif chez PL qui est lié au fantasme, au déplacement et au retour. Pour PL, le bateau est un lieu de pause d’action (de désactivation) et en même temps un lieu de réflexion. Son voyage est solitaire et éphémère, puis il revient toujours dans sa maison natale. Il s’agit d’un retour d’après une « vie antérieure » à l’espace le plus intime. Là, il a besoin de reproduire ces souvenirs et il transforme sa maison comme un musée vivant rempli des éléments symboliques de ses voyages. Elle s’intéresse aux particularités de l’architecture de cette maison. Il s’agit d’une espace où tout se passe à l’intérieur (à l’extérieur, c’est une maison comme toutes les autres) et qui s’apparente instinctivement à une scénographie théâtrale. La maison de PL se fait la représentation vivante de cette condition de « la recharge ».

Organisé par: Centre International de la Mer

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