L'exposition Hybrids présente 8 projets d'œuvres de 16 artistes, nés de la synergie d'individus en binôme. À partir de la double capacité qui porte le nom même de l'espace Amphicar, les personnes sélectionnées ont été invitées à travailler en équipe afin de proposer de nouvelles œuvres hybrides, après une longue période d'échange et de fermentation mutuelle. Ainsi, le processus de production a agi comme un temps de contact, de réflexion et d'évolution.
Elli Leventaki, commissaire de l'exposition et historienne de l'art, note dans le texte de l'exposition. L'idée de fonctionner exclusivement en tant qu' unités repose sur la logique perturbatrice du modèle capitaliste, qui garantit l'imperméabilité des frontières de l'interaction sociale et encourage la concurrence à tout prix. Dans ce contexte, l'organisation et la production d'œuvres artistiques et culturelles en coopération peuvent être considérées comme un acte quasi révolutionnaire. Dans le cas de l'exposition Hybrids, il s'agit d'abattre ces barrières grâce à un plan d'action basé sur une synergie et une création égales, afin de démontrer les multiples possibilités nouvelles qui peuvent naître du caractère hybride d'Amphicar ».
Paires participantes : Marilia Kolymbiri & Melina Mosland, Eleni Arvanitis & Johnna Sachpazis, Danae Kotsaki & Marissa Satsia, Angelos Angelidis & Dimitris Kontodimos, Christina Koutsolioutsou & Nana Seferli, George Kostoglou (BOEM) & Theodora Kanelli, Dimitra Zervou & Martha Panagiotopoulou, Marilena Aliyzaki & Rika Krithara.
George Kostoglou (BOEM) et Theodora Kanelli, tous deux architectes de formation, ont présenté leurs travaux dans un espace commun et autour d'un thème commun lié au concept de l'atelier d'artiste et à sa fonction de refuge pour l'artiste. Ils se sont intéressés au processus créatif et à la manière dont il peut influencer cet espace et vice versa.
Theodora Kanelli a commencé à créer Gameboard 1 (Tableau de jeu) en 2023 pour une exposition consacrée à l'écrivain Pierre Loti, en s'intéressant particulièrement à son processus de création et à l'importance de son lieu de travail (qui était sa maison) dans ce processus. Pierre Loti a toujours ressenti le besoin de voyager et de rentrer chez lui pour créer. Sa maison devient une maquette qu'il réassemble à chaque fois avec un objet qu'il apporte avec lui. La maison devient comme un musée vivant, rempli d'éléments symboliques de ses voyages.
Elle a voulu reproduire cet espace de l'acte créatif de PL et, en réponse, le sien dans Game Board 2. C'est un espace de « recharge », comme elle l'appelle, lié au concept de récupération, un espace où l'on se rend seul pour recharger ses batteries.
Exposition à l' Amphicar Studio, Athènes, 2023